On pouvait s’attendre depuis l’émergence des compagnies low cost long-courrier à une association pertinente entre deux compagnies de cette catégorie n’évoluant pas sur le même créneau, mais potentiellement complémentaire. On savait que depuis plusieurs mois, le dirigeant de Ryanair, Michel O’Leary, était en discussion avec Norwegian pour réaliser son rêve : proposer l’Atlantique Nord en version low fare. Seulement, le patron de la compagnie irlandaise s’est certainement montré trop exigeant et les négociations ont échoué. easyJet est parvenue à trouver un accord et depuis le 13 septembre ; la compagnie anglaise a ouvert une plateforme « Worldwilde par easyJet » à Londres Gatwick qui permettra de mettre en connexion les vols d’easyJet venant des 15 aéroports français et les vols de Norwegian desservant 13 destinations long-courriers, dont les États Unis, Singapore et l’Argentine. Le passager ne paiera qu’un seul billet qu’il soit prit chez l’une des deux compagnies, ce qui permettra d’avoir une approche low cost sur le trajet. Aujourd’hui, il s’agit de Gatwick, mais demain easyJet envisage sérieuse de faire la même chose à Roissy Charles de Gaulle, transposant l’organisation du groupe Air France dans un environnement à bas coût : Hop effectuant alors le même travail que easyJet et Air France celui de Norwegian. Cette annonce coïncide avec les 15 années d’existence de la compagnie et le développement a été fulgurant : 30 millions de passagers transportés en 2016, 500 lignes et plus de 130 avions, quasi neufs puisque la moyenne d’âge des coques est de 3,6 ans. Et surtout Norwegian vole sur du 787 pour le long-courrier, un appareil dont la plupart des pilotes vantent à la fois le confort et le caractère de money maker qui possédait déjà le triple 7. De plus, la consommation est nettement inférieure à celle de son prédécesseur. La compagnie a passé une importante commande en 2012 et les appareils arrivent progressivement, ce jusqu’en2020. Sachant qu’il faut environ 23 pilotes par avion, cela représente près de 700 pilotes à recruter d’ici trois ans.
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