Orly, c’est la ruche le matin. Des hommes ou des femmes d’affaires courent dans toutes les directions pour aller faire marcher le monde. Qui prend le temps de regarder les avions du matin ? Ce mardi 7 novembre, vers 8 heures, le soleil s’extirpe de l’horizon révélant les carlingues couvertes de givre. La couleur du matin est, on le sait, plus riche que celle du soir, plus consensuelle entre le bleu de la nuit et le jaune orangé du jour. Un avion d’easyJet vient d’être repoussé, un A320 d’Air France est en cours d’avitaillement, il fait frais ; il y a un petit vent léger et des vapeurs de kérosène parviennent jusqu’à nous. Le bus nous emporte vers notre appareil en position Mike 1, de l’autre côté de la piste, le parking des avions régionaux. Sous la lumière jaune, un ATR 42 nous attend, son immatriculation CS-DTO indique clairement qu’il n’est pas français. La destination est Lannion dans les Côtes-d’Armor, c’est le vol Chalair 561. Je suis accompagné d’Alain Battisti, le dirigeant de la compagnie.
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