Au-delà du trafic dit de « continuité territoriale », le périmètre d’exploitation d’Air Corsica s’est élargi à la Belgique et bientôt vers l’Angleterre. Les dirigeants de la compagnie réfléchissent désormais, avec les élus corses, à un autre programme : la mise en place de liaisons internes aéronautiques à l’ile entre les principaux aéroports que sont Calvi, Bastia, Ajaccio et Figari dans le sud. Deux principaux motifs sous-tendent cette réflexion. D’abord, entre deux villes de l’ile, le trajet ne se mesure pas en kilomètres, mais en temps sur la route ou en bateau. Trois bonnes heures d’asphalte entre Ajaccio et Bastia et tout autant en Bastia et Figari, cela sans tenir compte du trafic. Long et fatiguant. De plus, la Corse connaît un développement important et continu de son activité touristique, ce qui est synonyme de besoin de transport. Pour ce type de liaison, les responsables vont se tourner vers des petits modules. Dans leur scope, le P2012 de Tecnam peut être une opportunité. L’avion est de conception simple : des moteurs fonctionnant à l’essence sans plomb, un module de neuf passagers et surtout non pressurisé. Résultats : des coûts d’exploitation faibles. Cet appareil pourrait également permettre la mise en place d’un projet discuté au plan européen : le programme Isularia. Il s’agit de l’ouverture de lignes vers plusieurs régions de l’arc méditerranéen dont la Sardaigne, les Baléares et l’Italie. Cela mettrait Rome à 45 minutes de Bastia ; la Toscane et les régions limitrophes à moins d’une demi-heure. Le P2012 n’est pas le seul le module envisagé. On peut raisonnablement penser que les futurs bimoteurs produits par Reims aviation, quand l’entreprise sera relancée, seront examinés par Air Corsica. Avant de passer sur petits modules, la faisabilité du projet sera également examinée avec les ATR. Enfin, des liaisons par hélicoptères sont également à l’étude. JMB
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