C’est sans doute l’une des plus grandes îles du littoral, excepté la Corse. Presqu’île, faudrait-il dire, car comme sa petite sœur, Oléron est reliée par un cordon de bitume au territoire charentais. C’est même d’ailleurs l’une des premières particularités du lieu : ce pont qui enjambe un pertuis bourré de parcs à huîtres et révèle sa courbure, son intimité, avec l’alignement de ses piliers sur trois kilomètres. En filant vers l’île, on remarque même les anciens débarcadères quand un bac faisait encore la navette. Il faut tourner la tête à droite pour voir l’une des filières économiques de l’île : l’activité ostréicole. Dans ses premiers villages, Oléron n’a pas encore les stigmates de l’île sauvage, un peu comme l’île de Ré, sa sœur de mer. En fait, elle ne les aura que par endroits, Oléron est couverte de forêts, des pins principalement, comme celle de Saint-Trojan-les-Bains qui avait abrité en 1917 une base navale américaine. Il est intéressant de prendre le fameux petit train de Saint-Trojan-les-Bains, un chemin de fer à voie étroite qui fait un bout de chemin vers la plage du même nom. Le vieux quartier de Saint-Trojan est assez typique avec de petites maisons, mais d’autres zones sont agencées en lotissements, ce qui offre naturellement moins de cachet. La grande route qui traverse toute l’île est soumise aux aléas de trafic et durant l’été, autant régler son timing.
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