Le 19 décembre 2018, un hélicoptère EC135 des Forces aériennes de la gendarmerie (FAG), situé à 800 m au-dessus de la place du capitole, à Toulouse, est pointé à 15 reprises par un « gilet jaune » et son laser, inondant le cockpit. Le pilote est contraint de remettre les gaz à deux reprises après avoir perdu de l’altitude. À l’audience, ce dernier a déclaré avoir évité le crash et avoir reçu « l’équivalent d’un coup de poing sans l’action mécanique ». La condamnation à une peine de 30 mois, dont 18 avec sursis, montre l’acuité de ce phénomène et son impact sur la sécurité des vols. Rappelons un fait simple : le pointage d’un aéronef par un laser peut conduire à l’éblouissement du cockpit, phénomène qui commence à être bien connu des pilotes, pouvant perturber gravement la sécurité du vol et donc entraîner un préjudice physique sérieux. Cette pratique concerne plusieurs centaines de faits par an.
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