Le tableau de bord du PA-28 est des plus classiques : pas d’EFIS, rien que des pendules. Mais sur la casquette, un nouveau boîtier est posé ; il comporte deux caméras, l’une dirigée vers l’avant et l’autre vers la cabine. Il faut initialiser l’appareil et déjà plusieurs paramètres s’affichent, dont un menu. Avec l’accord du contrôle, le PA-28 s’engage sur la taxiway jusqu’au point d’arrêt. Jusque-là, discrète, la box nous envoie un message qui est, en fait, une alerte avant décollage de type check-list : volet, ceinture, carburant, etc. Alignement, décollage. Certains paramètres du vol sont nettement visibles sur l’écran, d’autres sont enregistrés pour être récupérés en fin de séance. Il suffit d’une clé USB. Le pilote, voire l’instructeur, peut se passer son déroulé sur une application depuis un ordinateur ou un smartphone. On imagine facilement tout ce que l’on peut tirer de ces informations. En concevant sa box, la société Safetyn entend apporter une vision moderne de la sécurité aérienne tant pour les professionnels que pour les pilotes privés. On le sait : les premiers sont déjà bien bordés sur le plan réglementaire avec leur « recurrent training », tout au moins pour les pilotes de ligne. Mais l’arrivée du système Safetyn dans les ATO et autres DTO va certainement bousculer un peu les méthodes, sans changer les fondamentaux de la théorie, mais en optimisant la formation afin de la rendre plus efficace. La box est la première brique du dispositif.
[…]