7 585 employés, dont 420 pilotes, quitteront Air France à court terme, d’ici 2022. Un choc pour le secteur. Le principal employeur des compagnies aériennes, et l’entreprise emblématique que tout le monde veut rejoindre, va dégraisser. Les raisons officielles, tout le monde les a entendues : une chute de 95 % du chiffre d’affaires, une perte de 15 millions d’euros par jour au plus fort de la crise et une estimation d’un retour au niveau d’activité de 2019 en 2024 au plus tôt. Face à ces pertes, mais également devant les exigences du gouvernement, la compagnie doit agir sur tous les postes de coûts, internes et externes. La mesure la plus spectaculaire de cette logique est la disparition de l’Airbus A380, gourmand, quadriréacteur, impossible à poser partout et difficile à remplir. Les pilotes aimaient sa marge de puissance et sa capacité d’emport, mais aujourd’hui, les modules biréacteurs A350 et Boeing 787 consomment moins et sont plus facilement commercialisables.
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