Une occasion manquée. La plupart des présidents de compagnies aériennes d’aviation commerciale espéraient un rebond de la demande de transport cet été. La période post-confinement devait être le moment d’un retour progressif de la vie aérienne. Les résultats ont été décevants, mais toutefois mieux que la courbe plate en nombre de vols d’il y a quelques mois. Les compagnies ont eu beau développer leur offre, en court et moyen courrier, les passagers n’ont pas totalement répondu présents. Malgré les appels de IATA l’association internationale du transport aérien, à harmoniser les politiques sanitaires, la très légère embellie a été de courte durée. À cette conjoncture défavorable s’ajoute la pression écologique qui veut clairement limiter à l’extrême le transport aérien, notamment au plan régional avec des alternatives ferroviaires suggérées à la place de l’avion. Tous les acteurs du secteur ont rapidement pensé que la véritable alternative à la ligne allait être en partie l’aviation d’affaires qui, jusqu’il y a encore six mois, sortait d’une lente agonie après l’effondrement du secteur en 2008. La contrainte du port du masque en permanence durant un vol commercial, la promiscuité, source potentielle de transmission du virus, et le temps d’attente dans les aéroports auraient dû donner un coup de boost à cette aviation agile et tellement pratique pour les décideurs qui doivent se déplacer vite.
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