Quelques jours après la liquidation surprise d’Airways, les élèves, les salariés et les parents s’organisent. Les deux premiers ont décidé de monter une association, le collectif Airways élèves afin de faire entendre leur voix et lancer un appel à l’aide : leur école ne doit pas disparaître. Ils rappellent que la limite de dépôt des dossiers de repreneurs est fixée au premier juin. Ils soulignent également qu’un repreneur est d’ores et déjà sur les rangs pour fédérer des énergies pour permettre aux élèves de poursuivre leur formation après avoir payé 100 000 euros.
Le communiqué explique que tous se mobilisent pour faire connaître leur problème et obtenir toute forme de soutien. Tout le monde fait jouer ses relations, son réseau et ses contacts dans la presse. L’affaire fait le buzz dans le milieu de la formation aéronautique. Avec cette association, les élèves prennent également une certaine distance avec l’association Phenix, constituée par deux anciens salariés d’Airways Collège et qui a été créée tout de suite pour mobiliser la communauté aéronautique en faveur de l’école.
Le Groupement des industriels et professionnels de l’aviation générale (GIPAG) a apporté son soutien à cette initiative. Selon les chiffres du communiqué des élèves, 231 élèves sont en formation pratique et théorique, 761 en formation théorique et compte 67 salariés. Il ne faut pas non plus oublier ceux qui ont versé 200 euros pour un pseudo concours faisant gagner une formation gratuite, cela représente 1000 personnes. L’heure est à l’urgence d’une recherche de solutions, la cessation d’activité plongerait les élèves dans une situation « dramatique ». La plupart n’auront pas les moyens de s’endetter à nouveau, tout en étant obligés de rembourser. C’est la double peine. Le jeune âge des candidats et l’absence de diplôme pour certains ne leur permettront pas de rembourser les emprunts dans des conditions de vie décentes.
Si une reprise se confirme, on aura évité la catastrophe. Mais on ne pourra pas faire l’économie d’une sérieuse demande d’explications sur les 17 millions de passif, sur l’attitude de la direction et notamment tous ceux qui ont trempé dans le système Binachon, de près ou de loin et qui ont amplement profité des largesses du dirigeant. Élèves, salariés et parents semblent prêts à cela. On ne peut que les comprendre.