Une embauche de 4 600 pilotes d’ici 2030… Qui dit mieux ? Le moins que l’on puisse dire dans une vraie période d’incertitude pour l’emploi des pilotes, c’est que Wizz Air a fait le buzz, cet l’été. En partie. Dans un communiqué du 6 août, elle annonçait envisager de recruter 4 600 PNT d’ici neuf ans. Quand on sait que les compagnies aériennes sont parfaitement incapables de planifier leurs embauches à plus de deux ans, on se dit que la Hongrie a probablement les meilleurs experts du monde en matière de prospective et qu’il faut aller sur place pour s’inspirer de toute cette culture. 4 600 d’ici 2030, cela fait environ 575 recrutements par an. À la période la plus favorable, juste avant la COVID, Air France qui, certes, n’est pas une low cost avec un taux de croissance à deux chiffres, n’envisageait « que » 300 pilotes par an, près de la moitié de l’ambitieuse Wizz Air. Alors oui, il est vrai qu’elle est une des compagnies les plus dynamiques d’Europe, elle ne fait pas mystère de ses ambitions : venir sur le terrain de la mythique Ryanair… Aujourd’hui, la flotte de l’entreprise est de 137 avions, il est prévu qu’elle triple d’ici 10 ans en passant à 500 appareils. Tout le monde ne peut que se réjouir d’une telle ambition dans une période où un variant sort tous les ans ou presque. On l’a compris, même si on veut tous y croire, ce ne sont que des annonces et une compagnie ne saurait s’engager sur des commandes. Toute prise d’options est « levable » ; les exemples sont nombreux. On ne peut pas nier que Wizz Aair a connu une forte croissance avec des marges d’exploitation entre 10 et 15 %. Elle vient de signifier, peu après son communiqué sur le recrutement, qu’elle ouvrait quatre nouvelles lignes vers l’Italie. Toutefois, 2030 est quand même un peu loin…
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