C’est incroyable comment un virus a pu sensiblement changer le fonctionnement du transport aérien. L’effet papillon. On ne reparlera pas des immenses pertes des compagnies et des immenses aides des gouvernements pour soutenir leurs majors. La nouvelle organisation du secteur régional français (redéploiement de HOP, montée en puissance de Transavia) accrédite dans l’esprit des gens la thèse que ce segment est presque devenu un désert. Le point faible de notre pays. En région, les chefs d’entreprise qui ont le plus besoin de l’aviation, voire de la petite aviation, se plaignent. Les grandes compagnies, par définition, ne se posent pas sur les petits terrains et elles manquent de souplesse, on le sait, pour certaines destinations. Cette distorsion des besoins impose souvent aux décideurs qui ne voyagent pas tous le week-end (la population VFR) de prendre leur voiture avec des temps de trajet beaucoup trop longs et, surtout, toujours un peu plus générateurs de CO2. Depuis plusieurs années, l’aviation d’affaires est une solution, mais les tarifs sont plus élevés que ceux de la ligne. En marge de ce dispositif, on voit naître localement des initiatives pour permettre aux dirigeants de se déplacer facilement et de manière plus efficace.
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