Le transport aérien n’est pas encore sorti de la crise, même si les marchés intérieurs ont repris une activité plus ou moins soutenue, excepté bien sûr pour le long-courrier, l’industrie aéronautique, elle, se prépare. Les commandes des compagnies ont repris. Non pas que ces dernières soient totalement assurées d’un avenir « cavoké », mais il y a un impératif économique majeur : moderniser les flottes afin de répondre aux exigences de la transition écologique, mais également à celles des passagers qui deviennent ultrasensibles à leur impact environnemental. Selon Guillaume Faury, le dirigeant d’Airbus, 13 % seulement des appareils de la flotte mondiale sont modernes et peuvent recevoir du carburant d’aviation durable (SAF). Il considère logiquement qu’il existe encore une réelle marge de manœuvre, un vrai levier écologique, avec la diffusion d’appareils récents dans les flottes. Le salon de Dubaï, en novembre, a permis au constructeur européen de recevoir des commandes pour 318 appareils, il a pu en livrer 58 en novembre, un résultat « décevant » selon lui ; en 2020, ce nombre était, à la même période, de 89 avions livrés, loin derrière les 138 de 2019. Résultat : le constructeur européen a décidé, en fonction de son carnet de commandes, de relever la cadence des chaînes de production et de passer à 64 appareils construits par mois d’ici 2023 et 70 en 2024.
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