On se plaint souvent de la manière dont les pilotes non professionnels sont traités sur les aéroports français. Pourtant, il faut reconnaître que ce n’était pas forcément le cas. En effet, le règlement européen 185/2010 est très clair sur les conditions d’accès à la zone de sûreté à accès réglementé (ZSAR) ou à la PCZSAR (partie critique de la zone de sûreté à accès réglementé). 1.2.2.2. « Pour se voir autoriser l’accès aux zones de sûreté à accès réglementé, toute personne doit présenter une des autorisations suivantes : a) une carte d’embarquement valable ou un équivalent ; ou b) un certificat de membre d’équipage valable ; ou c) un titre de circulation aéroportuaire valable ; ou FR L 55/4 Journal officiel de l’Union européenne 5.3.2010d) une carte d’identité valable établie par l’autorité nationale compétente ; ou e) une carte d’identité valable établie par une autorité de contrôle et reconnue par l’autorité nationale compétente. » Ce règlement européen s’applique naturellement en France. Et, à la suite d’un audit, les autorités européennes ont procédé à un recadrage sévère de notre autorité de tutelle. Autrement dit, plus question d’accéder à la ZSAR avec une simple licence de pilote et une pièce d’identité, puisque ce cas n’est pas prévu dans le texte. La conséquence immédiate est l’accompagnement systématique par un agent de sécurité depuis et vers son avion sur les aéroports munis d’une ZSAR. Vous vous doutez bien que cette prestation n’aurait pas été gratuite… Ainsi, sur certains aéroports allemands – où la mesure est appliquée –, elle est facturée jusqu’à 80 euros !
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