SALON
Chaque année, la visite d’AirVenture nous réserve des surprises. Même si certains avionneurs et équipementiers ont fini par prendre l’habitude d’annoncer leurs grosses nouveautés à SUN’n FUN au mois d’avril, AirVenture reste le salon de référence. L’édition 2024 était particulièrement importante en raison d’une actualité politique et règlementaire très chargée.
Tous ceux qui y sont allés vous le diront. Aller visiter Oshkosh la dernière semaine de juillet est un « must » absolu. Ceux qui parlent d’un salon n’ont vu que la partie émergée de cet événement et n’ont sans doute pas découvert sa dimension humaine et militante. La dimension humaine, c’est cette symbiose extraordinaire entre des pilotes de tous horizons, qui leur permet d’échanger, quelles que soient leurs origines ou les machines qu’ils pilotent. Ici, plus de petits ou de gros avions, chacun est respecté et respecte l’autre et a vraiment envie de faire de nouvelles rencontres. Chacune est un moment d’échange et de plaisir. Les habitués distillent des conseils aux nouveaux, les guidant vers les événements, les conférences ou un événement organisé par des visiteurs. Tout cela, nous vous l’avons déjà dit et redit.
L’autre facette, moins connue, est celle animée par les pilotes qui entendent participer à l’avenir de leur passion. Tous ceux qui, dans l’ombre et l’anonymat, se dévouent pour la cause de l’aviation générale et deviennent des prosélytes experts. Que ce soit pour faire découvrir l’aviation générale aux jeunes de moins de vingt ans (programme Young Eagles), pour défendre bec et ongles leur aérodrome contre les prédateurs spécialisés en immobilier ou en projets plus ou moins écologiques, mais toujours bancals ou, tout simplement, en faisant découvrir aux autres les avantages de l’aviation générale.
Ajoutons à cela les 6 000 volontaires qui animent le rassemblement et lui permettent d’exister. Car il faut bien gérer les parkings, canaliser les foules, assurer la sécurité à l’entrée, vider les centaines de tinettes présentes sur l’aéroport, les campings et l’exposition. Sans compter les volontaires secouristes, pompiers, contrôleurs aériens etc. Et tous sont bénévoles et n’hésitent pas à poser leurs congés annuels pour venir s’échiner sur place (aux USA, les congés payés commencent à deux semaines par an travaillé et, après cinq années d’ancienneté, on ajoute une troisième semaine). […]