Depuis le mois d’août, le nouvel arrêté ULM-S est officiellement adopté. La dernière mouture date du 10 octobre. Cette classe S correspond un peu dans l’esprit à la « classe 7 » que certains distributeurs avaient poussée, il y a quelques années, pour augmenter le poids des ULM. Grâce à l’installation comme « motorisation innovante », l’accès aux 600 kg est désormais possible. Comme on le savait, pour les ULM 3 axes, la puissance maxi est de 80 kW (108.80 ch) pour un biplace et 65 kW pour un monoplace. Le pilote doit être titulaire d’une licence ULM (3 axes), d’une aptitude à la radiotéléphonie en langue française et devra avoir suivi une formation aux facteurs humains. Il devra avoir reçu dans sa formation de pilote un enseignement sur les spécificités liées à la motorisation des ULM-S.
Cette ouverture est saluée comme une bonne nouvelle : « Cette motorisation est chouette, même si cela concerne qu’une petite partie de nos acteurs, mais cela montre, on l’espère, que la porte réglementaire est en train de s’ouvrir, notamment pour les autres formes de motorisations thermiques classiques innovantes ou pas. Il reste bien à définir ce qu’est une motorisation innovante : un principe nouveau, un aménagement d’une motorisation existante avec un équipement en plus. C’est le cas des boîtiers qui permettent de voler à l’éthanol. Tant que la sécurité de leur usage n’est pas dûment prouvée avec une bonne marge de fiabilité, il serait hasardeux d’accueillir ces installations dans la case des motorisations innovantes et donc éligibles pour les 600 kg », explique ce distributeur, pétri d’un bon sens paysan ulmiste.
Il se murmure que Rotax prépare un moteur qui sera dans les clous de la réglementation du nouvel arrêté 109 ch (108.80 ch) et ce de 0 000 à 10 000 ft. C’est d’ailleurs cette puissance qui sera affichée en France pour l’usage de la turbine. Toutefois, sans ce nouveau moteur « Rotax innovant », si la réglementation doit rester fermée au passage des 600 kg pour les Rotax classiques, il y aurait là une vraie source de mécontentement pour les constructeurs, les distributeurs et les pilotes, d’autant qu’ils lorgnent vers nos voisins pour voir que les limitations de puissance sont moindres. Même Rotax verrait d’un bon œil cette augmentation de puissance, ce qui reboosterait les ventes. Enfin, même une puissance de 109 CV serait tout juste limite pour utiliser des ULM remorqueurs, celle de 100 ch étant notoirement insuffisante. À moins que la DGAC soit « innovante » et aille vers une réglementation européenne plus permissive. Soyons positifs : l’arrêté du 13 août est un bon début…