Le projet d’un ATR Stol avait un peu surpris tout le monde, un avion permettant à des compagnies régionales en Asie de desservir un plus grand nombre pistes. Mais l’aéronef toulousain a subi des vents contraires au point d’être abandonné par le constructeur. Deux grandes raisons expliquent cette décision : des tensions persistantes sur sa chaîne d’approvisionnement et un marché potentiel finalement plus réduit. En Asie du Sud-Est, le constructeur constate que le nombre d’aéroports ciblés nécessitant des appareils à capacité STOL a considérablement diminué, cela en raison de l’allongement des pistes ou de la construction d’aéroports alternatifs à proximité. Cette tendance se retrouve sur d’autres marchés cibles clés. De fait, la gamme de produits existants du constructeur peut en revanche y être opérée à pleine capacité.
ATR a donc décidé de concentrer ses efforts sur le renforcement de la compétitivité de son portefeuille de produits actuellement en production par ailleurs, le constructeur entend notamment poursuivre sa percée en Amérique du Nord en visant le remplacement de flottes vieillissantes d’avions régionaux et une proposition aux compagnies de renforcer les liaisons régionales de point à point. « En tant que leader mondial du marché régional, ATR a une responsabilité envers ses clients, ses parties prenantes et l’industrie dans son ensemble, et se doit de fait de réévaluer constamment son portefeuille de produits pour répondre aux demandes du marché. La décision de mettre fin au projet STOL reflète notre engagement en matière d’efficacité opérationnelle et de développement durable », confie Nathalie Tarnaud Laude, Présidente exécutive d’ATR. Le constructeur travaille notamment sur des pistes visant à réduire davantage les coûts d’exploitation et à accroître la disponibilité des appareils afin de se caler sur les besoins des clients et leurs retours.