HYDRAVIATION
Début septembre, François Bossard s’est rendu dans le Maine, aux États-Unis, dans le cadre d’un rassemblement d’AirCam, puis à Greenville pour un fly-in international sur le lac de Moosehead. Lui-même pilote d’hydravion, il vous donne quelques infos pour amerrir en Europe et outre-Atlantique.
Rockwood, inscrit sur un morceau de bois, me confirme que je suis arrivé à destination. Tout semble prêt pour accueillir les participants du rassemblement organisé par Lockwood Aircraft. Quatre AirCam, méticuleusement bâchés, sont stationnés autour de la clairière. Mais, dans l’instant, l’endroit donne le sentiment d’être abandonné. Peut-être vais-je croiser un « moose » (un élan atteignant deux mètres et pouvant peser plus de 600 kg) ? L’environnement est sauvage, la forêt dense, mais il y a un accès direct au lac. Ici, les panneaux indicateurs plantés le long de la seule route d’accès ne laissent aucun doute sur la rudesse de l’hiver : passage pour motoneiges, chemins balisés pour ski de fond ou raquettes. Et dans les recommandations destinées aux promeneurs, ainsi qu’aux pilotes, le kit de survie se retrouve en tête de liste.
John, l’organisateur de l’événement, est introuvable. De retour au petit matin, le lendemain, je croise Steve, bienheureux retraité, qui m’informe que la veille, tous les participants sont allés visiter les installations de Clamar Floats, fabricant des flotteurs modèle 2200 qui équipent l’AirCam. Lui-même a volé 22 heures en quatre jours pour rallier le lac de Moosehead depuis Naples, en Floride. Il a inscrit 520 heures de vol sur son carnet depuis qu’il a acquis son hydravion il y a un an et demi, principalement en volant dans les Bahamas. […]