ANGLAIS AÉRONAUTIQUE
Le stage de Cockpit English a fait l’objet d’un reportage il y a deux ans, en présentiel. Nous avons de nouveau testé la formation à l’occasion du renouvellement de la compétence FCL.055 en e-learning cette fois, pour l’IFR. En espérant passer du niveau 5 à 6 !
Il y a des étapes dans la vie d’un pilote qui ne se négocient pas. Le passage par l’examen JAR FCL.055 en fait partie. Obligatoire pour voler à l’étranger, ce test d’anglais aéronautique ne souffre ni l’à-peu-près ni l’improvisation. Qu’il s’agisse du niveau 4 (valable quatre ans), du niveau 5 (valable six ans) ou du fameux niveau 6 (valable à vie), chacun sait qu’il faut un jour ou l’autre s’y coller. Et chacun sait aussi que l’anglais aéronautique ne s’improvise pas, même lorsqu’on a déjà beaucoup volé et que l’on a usé ses casques dans tous les coins du monde.
On entend parfois que détenir une licence FAA ou avoir volé aux États-Unis dispense de cet examen. C’est une illusion. Le règlement européen (UE) n°1178/2011, dit « Aircrew », impose à tous les pilotes de démontrer leur compétence linguistique selon la même grille d’évaluation. La molécule d’air, si chère à notre ami et pilote instructeur Patrice Magot, ne se soucie pas non plus de la nationalité de la licence : au contrôle, ce qui compte, c’est la fluidité et la précision de vos échanges. Bref, il faut s’y préparer sérieusement pour être ensuite à l’aise partout dans le monde.
Il y a deux ans, j’avais raconté dans ces colonnes mon stage en présentiel avec Cockpit English. Deux jours intenses, des instructeurs passionnés, et l’efficacité immédiate d’une immersion collective. Mais, depuis, le monde a changé. La COVID est passée par là, bouleversant les habitudes. Beaucoup de pilotes ont repris le chemin des cockpits avec des agendas chargés, des vies professionnelles et familiales qui laissent peu de place pour deux journées entières à Paris ou à Orly. […]