ENTRETIEN
Protéger son avion en hiver, planifier les opérations de maintenance et de préservation de sa machine et de ses systèmes, s’impose compte tenu de la diminution des vols à venir.
L’humidité ambiante et les variations de température constituent les principales menaces pour nos montures durant la période hivernale. Elles favorisent la condensation et les gouttelettes d’eau ainsi formées entraînent inévitablement de la corrosion ou contribuent à l’apparition de moisissures souvent invisibles dans les habitacles. Ces dernières se développent notamment dans les isolants le long des parois, sous le pavillon de toit par exemple. L’avionique, qu’elle soit traditionnelle (pendules) ou moderne (glass cockpit), est également affectée. Il est bien connu que les circuits électriques et électroniques sont sensibles à l’humidité. De plus, le moteur et ses sous-systèmes, logés dans le capot moteur, subissent des variations de température importantes dès lors qu’il est mis en route ou arrêté.
Nous sommes rassurés par le fait que la majorité des aéronefs, en Europe, sont abrités dans des hangars la plupart du temps. Cependant, une analyse objective de ces installations révèle que leur principale fonction est de protéger les appareils du rayonnement ultraviolet. En effet, nos hangars sont souvent exposés aux intempéries, présentent une isolation thermique insuffisante et ne protègent pas efficacement contre l’humidité ambiante. Sous nos latitudes, combien de hangars sont réellement isolés et chauffés ?
C’est pour ces raisons qu’il convient de considérer l’hiver comme une période délicate pour nos avions, qui apprécient toute l’assistance que nous pouvons leur apporter.
Traditionnellement, c’est l’avion qui subit le plus les conséquences d’un hiver prolongé si son activité est réduite par rapport à la saison estivale. En effet, si l’appareil ne vole pas au moins une heure par mois, il est impératif de procéder à certaines opérations de maintenance préventive. […]