À l’ouverture du salon AERO, la rumeur bruisse dans chaque allée. Certains écarquillent les yeux, les autres sourient… La DGAC a expliqué que la masse maxi des ULM était étendue à 575 kilos sans parachute, 600 avec, pour une masse à vide de 380 kilos max. Vous avez bien lu : les 600 kilos en ULM arrivent. Il y a quelques semaines, nous avions écrit que cette classe était sur le point d’éclore, mais avec des motorisations innovantes : électrique, turbine et hybride… Mais, en fait, dans le courrier de la DGAC envoyé aux constructeurs, le projet d’arrêté n’exclut aucun modèle de motorisations en particulier. Résultat, ce projet d’arrêté concerne aussi les bons vieux moteurs à pistons de type Rotax qui équipent la quasi-totalité des machines légères. Nous y sommes donc, enfin, on peut y lire que la classe des 600 kilos en ULM est désormais possible en France. Toutefois, la motorisation maximale acceptable restera inchangée : 109 ch max. Nous sortons de la précédente réglementation des 525 kg appliquée seulement en France. Les constructeurs d’avions légers et d’ULM ont le sourire aux lèvres. De facto, tout un tas d’appareils invendables en France vont pouvoir être commercialisés. Il y a déjà trois « ULM » lourds chez Tecnam qui basculent dans le catalogue français : le Sierra, version aile basse du P92, le P92 MKII et le P2008. Du côté de chez Finesse Max, qui distribue les Dynamic et Pipistrel, on se réjouit aussi : toute la production 600 kg sera désormais disponible dans l’Hexagone. Il est même possible de faire entrer en France ce que l’on regardait avec envie à Aero : le Norden, un bush ULM, certes avec une motorisation Rotax. Cette avancée de l’administration simplifie aussi le casse-tête des constructeurs qui devaient imager des dossiers techniques à 525 kg. Un certain nombre de modalités reste à définir, mais, d’ores et déjà, les ULM devront être construits en série et devront disposer d’un dossier technique. Un point est important : les appareils de la classe 3 (seule classe concernée) devront disposer d’un carnet d’entretien. Les pilotes devront avoir été formés sur l’appareil et avoir suivi une formation aux facteurs humains.
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