L’avion Gogetair est présenté au grand public depuis un an seulement et, déjà, le voici équipé d’une turbine Turbotech. Damien Fauvet, le concepteur de cette motorisation innovante, a su se montrer convaincant pour qu’un constructeur, nouvellement connu du grand public, parte sur cette motorisation. Il faut dire que la turbine, objectivement, est un des fantasmes de taille pour les pilotes qui rêvent de puissance, de TBM 700 ou encore de Pilatus… Chez Gogetair, elle vient juste d’être montée et attend son premier vol en mai. Gogetair est donc une entreprise de construction aérienne qui a commencé ses activités dix ans plus tôt. Le seul modèle du constructeur est un avion à part entière, produit en Slovénie, pour le moment sous le régime expérimental, même pas un kit, même à 51 %. L’avion a, par son design, surpris tout le monde l’an dernier avec un look de Cirrus, ses portes papillon et son design proche. L’avion est aujourd’hui abouti dans ses formes et le constructeur se dirige doucement vers la certification en CS-VLA à 750 kg de charge max. Il se présente sous la forme d’un quatre places, il faudrait surtout parler d’un deux plus deux, les sièges arrière étant plutôt réservés à des enfants ; le poids admissible à cet endroit est d’à peine 50 kg et 25 juste derrière. Pour le moment, le Gogetair a été vendu à seulement cinq exemplaires, mais le constructeur attend de pouvoir toucher les écoles de pilotage quand il sera certifié. Pour Michael Bock, le représentant suédois de la marque, les qualités de vol sont bien au rendez-vous et la conception de la cellule en carbone se veut très sécuritaire pour les passagers. Malgré l’espace réduit à l’arrière, la charge utile est de 350 kg, pas mal pour un avion que l’on voit surtout comme une machine de voyage. L’avionique est moderne avec une planche de bord de type G3X. Reste à savoir quel avenir aura la turbine sur cet appareil. Au départ, c’est une suggestion de Michael Bock qui souhaitait trouver une motorisation compatible avec ses projets de travail aérien en Afrique, notamment la surveillance des parcs animaliers avec des caméras implantées à bord. La suite vient des techniciens de Gogetair qui ont relevé le défi de l’avionnage avec enthousiasme. Sur le plan économique, il reste à voir quel sera l’avenir de cette version. Un avion nouveau, non certifié, avec une turbine non certifiée dans une logique de notoriété à construire, c’est un sacré challenge,mais l’aviation générale est l’endroit idéal pour ces aventures techniques.
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