L’aviation générale, ce réservoir de pilotes de ligne et de mécaniciens, est souvent connue au travers de ses aéro-clubs. Pourtant, il existe un organisme qui s’efforce aussi de préserver ses intérêts, mais, cette fois, du côté des professionnels, lesquels font vivre ce secteur grâce aux organismes de maintenance et aux écoles de pilotage. Le Groupement des Industriels et Professionnels de l’Aviation Générale (GIPAG) n’est pas toujours sous le feu des projecteurs quand on parle d’aviation, mais il vient de fêter ses 55 ans d’existence dans les locaux de l’entreprise Troyes Aviation. Il faut dire que la dirigeante de cette société qui a pignon sur rue, Françoise Horiot, préside également aux destinées du GIPAG. Et il faut se montrer combatif, réactif, consensuel et collaboratif pour sauvegarder les intérêts de cette « petite » aviation et de ceux qui lui permettent d’exister. Il faut savoir dialoguer pied à pied avec l’administration de l’aviation civile pour dénoncer parfois les incohérences d’un système réglementaire ou son manque de souplesse. Il faut être également une force de proposition afin que les professionnels remplissent leurs missions dans des conditions économiques et concurrentielles décentes. Il ne faut, en effet, jamais perdre de vue que notre aviation générale est tributaire d’un réseau de professionnels qui « font tourner la boutique », composé de sociétés de maintenance, de constructeurs, d’écoles de pilotage, d’entreprises de travail aérien ou d’organismes de formation agréés. Tous jouent un rôle important dans la préservation de cet écosystème aéronautique. Les responsables du GIPAG s’efforcent à d’autres moments de convaincre l’administration de porter ensemble des revendications et des projets au plan européen car la grande mutation de ces dernières années reste bien la prise en main réglementaire de l’Agence Européenne de la Sécurité Aérienne (EASA) sur toute notre aviation, la grande et la plus petite. Personne ne conteste réellement cette mise aux normes générale pour l’aviation commerciale, voire pour les écoles de pilotage, mais elle s’est traduite pour notre aviation légère (et générale) par des contraintes fortes. Trop fortes. Et il faut l’action d’un GIPAG pour faire entendre une réalité du terrain que ne perçoit pas l’EASA. Certains aspects réglementaires sont totalement inadaptés à cette aviation-là. Des exemples ? Avoir un même code pour les sociétés de travail aérien passant d’une région à l’autre, raccourcir les temps d’approbation des programmes pour les écoles de pilotage, rendre cohérents les niveaux de prélèvement des redevances, etc. Le GIPAG s’efforce également de traduire les nouvelles orientations européennes pour ses adhérents… Son rôle est donc indispensable ; il est d’ailleurs membre de la Fédération Nationale de l’Aviation Marchande (FNAM) qui regroupe également 80% des compagnies aériennes françaises.
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